Les enfants vont développer l'autonomie, l'écoute, la créativité, le partage ainsi que leur propre langage expressif.
La Musique participe à l'éveil corporel et sensoriel de tous les enfants.
Entre 2 Notes a déjà fait ses preuves :
De 0 à 3 ans :
Ateliers comptines pour les crèches ou les MAM
De 3 à 6 ans :
Ateliers d'éveil musical pour des enfants de maternelle.
De 6 à 10 ans :
Avec les Mots de Jossy :
Ici un aperçu d'un atelier musical :
Les enfants ont appris à chanter en canon, en crescendo et surtout à s'écouter et former une cohésion de groupe.
Dans l'église de Harlem :
Ça swing ça balance :
Arbre :
Avec l'école de Lignan de Bordeaux :
Lors d'une saison Entre 2 Notes est venu animer des ateliers pour préparer avec les enfants un spectacle de fin d'année.Les enfants ont appris à chanter en canon, en crescendo et surtout à s'écouter et former une cohésion de groupe.
Dans l'église de Harlem :
Ça swing ça balance :
Arbre :
Avec les Coccinelles et Abeilles :
Deuxième séance
Jardins secrets
La deuxième séance musique s’est révélée étonnante, à bien des égards. Hélène d’Entre 2 notes, avait structuré l’atelier de telle sorte qu’alternent des périodes en groupe avec des interactions entre binômes et du tour de rôle.
Les binômes se sont assis l’un à côté de l’autre et le groupe a écouté, chanté et joué des instruments en cercle. Tout le monde était attentif et a participé à l’atelier dans la joie et la bonne humeur.
En coulisses :
Evan, qui était sur la réserve la saison 1, a échangé avec son binôme qu’il a décrit comme « son pote« . Il s’exprime sur la musique qu’Hélène propose et la qualifie de musique de bébé ! Forcément, lui, il écoute Kendji et ira même à son concert sur Bordeaux. Dans nos ateliers, on n’en est pas encore là. Evan se contient beaucoup quand il est là le mercredi en musique, car si Lucas est son pote, il ne se sent pas toujours à sa place avec les « petits » qui font n’importe quoi. Alors, sa mamie nous explique qu’une fois à la maison, Evan se lâche et on peut l’entendre crier et frapper un peu. Il faut savoir, qu’ici pendant les rencontres, il est très discret mais à la maison, ce n’est plus le même Evan. Il discute beaucoup, il est très curieux, s’intéresse à tout, aime les restaurants, la cuisine et faire des gâteaux et il adore visiter les musées. Celui de Dali à Cap Creus lui a beaucoup plu. Evan a beaucoup de mémoire, assure sa mamie. Il a été scolarisé jusqu’à 11 ans puis a intégré une I.M.E. (Institut Médico-Educatif) il y a deux ans mais il est comme tous les autres, il préfère les vacances au travail.
Lucas, lui, ne raconte rien à sa maman. Ses rencontres, ses journées appartiennent à son monde et il est peu enclin à lui en parler. En tout cas, il aime venir et semble s’amuser.
C’est la même chose pour Talia et Léa nous raconte Pascaline, leur maman;les filles ne racontent pas ce qui se passe pendant les rencontres entre abeilles et coccinelles. Encore un jardin secret. Heureusement, Pascaline assiste à toutes les rencontres et si elle loupe un mercredi entre abeilles et coccinelles elle s’entendra répondre par ses filles d’une même voix « T’as loupé ! point!« .
Romane elle, explique à sa maman qu’elle aime Alexandre, son binôme et qu’elle n’aurait pas voulu d’un autre coéquipier !
Léa aime venir ces mercredis un peu particuliers, revoir tout le monde et être câlinée par Camille, son binôme. Même si Camille supporte toujours aussi mal le moment de la séparation et parvient difficilement à contenir ses mains qui attrapent les cheveux comme pour crier « je veux encore rester ici avec vous ». Virginie, sa maman, et tout le groupe des parents et des encadrants cherchent une solution à ces moments de séparation car ils sont compliqués à gérer et ne doivent pas ternir la trace de ces mercredis entre ces enfants tellement différents et tellement pareils à la fois.
La semaine prochaine, c’est la dernière séance musique. Et puis, c’est un jour particulier: après la musique, en soirée, le film de la saison 1 de nos coccinelles et nos abeilles sera diffusé à l’Université de Sciences Humaines de Bordeaux sous la forme d’un ciné-débat. Une belle introduction quelques jours avant la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril. Alors, si vous n’avez pas déjà vu le film, et si vous êtes intéressé, curieux de voir les abeilles et les coccinelles ensemble, c’est le moment de se retrouver pour en parler!
Troisième séance
En musique, les sens s’éveillent…
Troisième et dernière séance « musique » avec Hélène, aujourd’hui mercredi 27 mars! Déjà.Grand calme parmi cette ronde assise par terre, binômes réunis comme à l’habitude. Et c’est étonnant : ils suivent Hélène du regard, attendant les consignes. Les enfants chantent, jouent avec les instruments entre leurs mains. On est loin du solfège, c’est vrai, notre orchestre bafouille quelque peu et nous sommes loin de sortir notre premier CD mais ici on est dans le ressenti. On tape, on agite, on secoue et des bruits s’échappent plus ou moins harmonieux, le corps de ces jeunes artistes est en éveil : les oreilles écoutent et analysent, les mains testent différents mouvements sur ces instruments bizarres que ramènent Hélène, les doigts serrent, grattent, pincent, les yeux sont perdus ailleurs, comme concentrés sur les notes produites par le groupe.
Nouveauté : Hélène a porté du riz ! Binôme après binôme, le riz participe à la fabrication « artisanale » de maracas. Beaucoup de riz pour certains gourmands, bien moins pour d’autres plus mesurés, les maracas font l’objet d’une personnalisation. Tous les enfants décorent leur maracas à grand renfort de feutres et de créativité.
Le temps suspend son vol.
Ces coccinelles et abeilles réunies dans cette ronde se ressemblent. Ils se regardent, se parlent, communiquent avec les yeux, le corps, échangent des avis sur leurs instruments de musique et sur autre chose, des secrets d’enfants que les parents n’entendent pas. Les familles sont assises derrière, elles discutent, elles observent étonnées ces enfants patients, sages, enthousiastes durant toute une heure. Seule ponctuation : le verre de jus de fruit vers lequel tous les enfants courent.
Puis ils reviennent s’asseoir avec leur binôme pour une expérience inédite : faire chanter une poche de plastique jaune. Les enfants non autistes guident les enfants autistes dans certains mouvements proposés par Hélène, tous ferment les yeux (un peu, beaucoup, passionnément…) et écoutent ce bout de plastique frotté, caressé, tourmenté par leurs mains. C’est bien vrai qu’une poche de plastique s’exprime ! Elle ne ressemble pas aux autres instruments de musique mais elle parle aux enfants et leur communique sa musicalité !
Puis Hélène raconte une histoire et les enfants ont pour mission de
la ponctuer de bruits musicaux. Encore un joli temps de concentration
collective.
Le temps est passé très vite et nous avons abandonné l’idée de clôturer par une séance pictos. Les enfants aiment beaucoup poser ces vignettes qui présentent l’activité du jour et les abeilles apprécient de communiquer ainsi avec les coccinelles mais chaque chose en son temps. Les enfants ont besoin de courir, de jouer librement. Nous reportons les pictos à un autre moment.
Le temps est passé très vite et nous avons abandonné l’idée de clôturer par une séance pictos. Les enfants aiment beaucoup poser ces vignettes qui présentent l’activité du jour et les abeilles apprécient de communiquer ainsi avec les coccinelles mais chaque chose en son temps. Les enfants ont besoin de courir, de jouer librement. Nous reportons les pictos à un autre moment.
C’est le moment de la séparation et nous avons adopté un protocole de départ afin de maintenir des repères très importants pour Camille : à la fin de l’activité, tout le monde doit partir, en même temps car c’est la fin pour tout le monde.
Pas question que certains mettent les manteaux et pas d’autres, pas
question que la règle ne s’applique pas à tout le monde. C’est un repère stabilisant
pour Camille qui vit mieux cette séparation, c’est aussi un repère
stabilisant pour tout le monde car les enfants (qu’ils soient autistes
ou pas) ne comprennent pas toujours la parole des adultes qui déclarent
que c’est fini mais qui poursuivent leurs discussions malgré tout durant
de très longues minutes…
Il est vrai qu’une heure trente c’est peu. Ces discussions informelles du mercredi permettent de mieux comprendre le quotidien des enfants autistes, et les parents ont beaucoup de choses à partager. Au fil de ces rencontres, la brume se dissipe et les parents abeilles osent plus de questions aux parents coccinelles, affinent leur besoin de comprendre, s’intéressent autrement. Ils sont prêts à passer à une autre étape : nous leur proposerons dès la prochaine rencontre des discussions plus ciblées…
Il est vrai qu’une heure trente c’est peu. Ces discussions informelles du mercredi permettent de mieux comprendre le quotidien des enfants autistes, et les parents ont beaucoup de choses à partager. Au fil de ces rencontres, la brume se dissipe et les parents abeilles osent plus de questions aux parents coccinelles, affinent leur besoin de comprendre, s’intéressent autrement. Ils sont prêts à passer à une autre étape : nous leur proposerons dès la prochaine rencontre des discussions plus ciblées…
L’œil de la caméra a suivi Lucas et Jérémy tout au long de la séance
aujourd’hui et Lucas se trouve maintenant interviewé par Laurent et
Sandra, car nous n’oublions pas l’autre but de ces rencontres :
expliquer l’autisme et montrer que le vivre ensemble est largement
possible en diffusant par le biais d’une Web série saison 2 le regard
des enfants non autistes sur les enfants autistes.
La voix de Lucas est tranquille, il parle de Jérémy et des rencontres
entre les abeilles et les coccinelles, des séances, de ses ressentis,
de communication… Difficile pour un enfant de verbaliser ainsi sa pensée, de prendre conscience de cette pensée et d’accepter de la confier.
Pilar, sa maman, dit que Lucas parle peu de ses ressentis en général.
Elle est étonnée et fière de voir son fils devant une caméra, interviewé
et assumant toutes ses réponses. Il est bavard, il est beau et Jérémy à
ses côtés est magnifique. Très présent, il sait qu’on parle de lui, il
regarde par la baie vitrée, il semble s’agiter parfois comme pour dire
quelque chose lui-aussi. Mais les mots restent bloqués et ne trouvent
pas de sortie alors il s’approche de la caméra et Laurent comprend que
Jérémy veut filmer. Pendant quelques minutes, Jérémy est le caméraman,
il contrôle la situation. Il est heureux et fier de lui et notre binôme
se sépare sous l’œil attendri de Laurent et de Sandra qui ne
connaissaient rien à l’autisme ou si peu et qui peu à peu « tombent
dedans » et ont envie eux aussi de comprendre pourquoi les
enfants autistes font peur, pourquoi ils sont mis à l’écart des crèches,
de l’école, pourquoi les parents doivent mener tant de combats pour
prouver que leurs enfants sont comme les autres enfants, ont les mêmes
droits et qu’il nous faut accepter et respecter leur différence. Avec un
encadrement formé, sensibilisé et sensible, l’inclusion est une
évidence.